Avertissement : ce site n'engage aucun employeur et est établi à titre de chercheur indépendant. Il contient des critiques constructives et ne cherche en aucun cas à dénigrer. Rétablir la vérité n'est pas dénigrer, c'est le devoir du chercheur.
Le palais de Mafra comporte deux grandes horloges, peut-être les plus grandes horloges à carillon du monde, ou en tous cas parmi les plus grandes. Ces horloges datent des années 1730 et ont été construites par les horlogers wallons Debefve (de Beef), probablement Gilles Debefve (1694-1763) et Jean Debefve (1697-17??). L'horloge de la tour Nord actionnait initialement 46 cloches fondues par le fondeur Nicolas Levache (1698-après 1730) de Liège (voir aussi ici). Celle de la tour Sud actionnait 47 cloches fondues par le fondeur Guillaume Witlockx (1669-1733) d'Anvers. Les deux horloges sont très similaires, mais pas identiques.
Pour les cloches elles-mêmes, on pourra consulter la thèse de Carvalho, Os carrilhões de Mafra, 2012 (original ici).
Ces horloges ont fait l'objet d'une modélisation 3D en 2018-2019 par François Simon-Fustier et son employé Sébastien Lucchetti à l'aide du logiciel SolidWorks. Les horloges ont aussi été restaurées, mais de manière locale et non par M. Simon-Fustier, dans le cadre d'un programme de restauration global des carillons (cloches et horloges) entamé en 2014, comme le montre cette vidéo. Peu d'informations ont toutefois véritablement été diffusées sur ce sujet, ce qui est un peu dommage (voir tout de même un fascicule publié en 2020 par Mafra et cette vidéo). L'atelier de M. Simon-Fustier a réalisé une visionneuse du modèle 3D. La visionneuse a simplement été obtenue par l'export SolidWorks pour WebGL et Three.js et n'a pas été développée par l'atelier de M. Simon-Fustier, qui s'est borné à faire quelques adaptations.
Cela dit, on verra que la modélisation n'est pas sans défauts et qu'elle pourrait encore être améliorée. Il faudrait pour cela notamment qu'elle soit plus ouverte et que les sources SolidWorks, ou encore des exports STEP soient disponibles, de façon à pouvoir être retravaillés par d'autres, et donc de manière collaborative.
Ces horloges ne sont pas très complexes, mais il y a tout de même quelques particularités qui les rendent intéressantes. Le fait qu'elles soient très grandes n'a aucun impact sur la modélisation, mais complique évidemment un peu les relevés. Il faut aussi comprendre que beaucoup de pièces sont similaires, il suffit de penser à toutes les levées de marteaux, les équerres, etc. Parmi les originalités de ces horloges, il y a la présence de deux tambours de carillon, le fait que l'heure n'est affichée que sur un cadran de six heures pour l'horloge de la tour Nord, le fait que la sonnerie des quarts et heures le prenne en compte (roue de compte de 57 dents), l'emploi de plusieurs roues pour les remontages et la possibilité de désengréner certains pignons. J'ai essayé de détailler tout cela ci-après.
Il est aussi intéressant de déterminer les nombres de tours de manivelle nécessaires pour remonter l'horloge. Pour le grand carillon, si son tambour à taquets fait un tour en deux heures, il faut environ 2645 tours de manivelle par jour. Pour le petit carillon, s'il est déclenché à chaque heure (ce qui reste à confirmer, voir plus loin), il faut environ 5172 tours de manivelle par jour (!!!). Pour le rouage de mouvement, il faut 240 tours de manivelle par jour. Pour le rouage de sonnerie des heures, il faut exactement 440 tours de manivelle par jour. Enfin, pour le rouage de sonnerie des quarts, le remontage est cumulé avec celui du petit carillon. Il faut faire exactement 315 tours de manivelle du petit carillon. On peut donc supposer que le petit carillon était d'abord désengréné (voir ci-après) et le rouage des quarts engréné, que l'on faisait 315 tours de manivelle, puis que l'on mettait en place l'engrénement inverse pour les 5172 tours restants. On ne peut pas dire que faire fonctionner une telle horloge soit une sinécure ! Et on ne s'étonnera pas qu'elle n'ait pas beaucoup fonctionné, ou en tous cas pas complètement.
Je n'ai pas trouvé beaucoup de photographies de l'horloge de la tour Sud, à part la suivante (provenant d'ici), mais il y en a davantage de l'horloge de la tour Nord.
Les illustrations qui suivent sont toutes basées sur la modélisation 3D. Je me suis contenté de faire des copies d'écran et de les annoter. Les nombres de dents ont été déduits de l'examen attentif du modèle et n'ont pas (à ma connaissance) été rendus publics à ce jour (2022). En fait, aucune documentation ne semble avoir été rendue publique. Ce travail gagnerait donc à être complété par M. Simon-Fustier, voire à être inclus dans son « Encyclopédie » de savoir-faire horloger qui se veut ouverte et accessible à tous.
Voici d'abord des vues d'ensemble de différents angles. Le rouage de mouvement est en vert, le rouage de sonnerie des quarts est en bleu, celui des heures est en rouge, le grand carillon (tous les quarts d'heures) est en jaune et le petit carillon (toutes les heures) est en noir. Ce mécanisme comporte donc un rouage supplémentaire par rapport à celui de la tour Nord. Dans l'horloge de la tour Nord, les sonneries des quarts et des heures se faisaient sur le même rouage de sonnerie.
Vue de l'horloge côté remontage. On distingue en bas quatre manivelles de remontage, pour le rouage de mouvement (en vert), le rouage du grand carillon (jaune), le rouage du petit carillon (noir) et le rouage de sonnerie des heures (rouge). Il n'y a pas de manivelle pour le rouage de sonnerie des quarts, car son remontage est cumulé avec celui du petit carillon, comme nous le verrons plus loin.
Le rouage de mouvement (vert). On distingue le cylindre, la roue première (90 dents) et la transmission (presque) verticale vers les cadrans extérieurs. Ces cadrans indiquent l'heure sur douze heures, et non sur six heures comme dans le cas de la tour Nord. À gauche en bleu, c'est la détente de déclenchement de la sonnerie des quarts.
L'ancre et la roue d'échappement de 24 dents. L'ancre est reliée à la fourchette à l'aide d'une coulisse. En bleu au fond, le rouage de sonnerie des quarts, et en rouge celui des heures.
L'ancre et la roue d'échappement de 24 dents.
L'arbre de la roue d'échappement (24 dents) avec le pignon de 10 ailes. Celui-ci engrène avec la roue seconde de 50 dents.
La roue seconde de 24 dents, le pignon de 10 ailes de son arbre et le cylindre du rouage de mouvement. Au fond, la roue de remontage de 60 dents.
Le cylindre du rouage de mouvement. La roue de remontage de 60 dents est à gauche. À droite, on distingue la roue à rochet du cylindre. Cette roue à rochet est solidaire de l'arbre de la roue première et c'est le cylindre qui est lié aux cliquets.
La roue première de 90 dents du rouage de mouvement et le pignon de 10 ailes de la roue seconde. Le rouage de sonnerie des quarts apparaît derrière en bleu.
La roue à rochet du cylindre du rouage de mouvement.
L'arbre du pignon de la continuité de marche. Ce pignon engrène avec la roue première du mouvement et à son extrémité avant, un levier avec un poids peut se substituer au poids du rouage lors du remontage. Derrière, en jaune, le cylindre d'entraînement du grand carillon.
L'avant de l'arbre de la continuité de marche.
Vue d'ensemble de l'arbre de la continuité de marche.
À l'avant du rouage de mouvement, il n'y a que la came de déclenchement des sonneries des quarts et une roue de 16 dents engrenant avec une autre roue similaire d'axe presque vertical et menant aux cadrans extérieurs. La détente des quarts est le levier bleu à gauche. Au premier plan, on distingue une modélisation simplifiée d'un personnage.
La came de déclenchement des quarts et les deux roues (coniques) de transmission vers les cadrans extérieurs. Ces roues font un tour par heure.
Les deux roues de 16 dents de transmission vers les cadrans extérieurs.
La came de déclenchement des quarts et la détente sur laquelle elle agit.
La transmission verticale vers les cadrans extérieurs.
Cette transmission mène à une autre roue de 16 dents qui engrène avec deux roues similaires d'axe horizontal.
Détail du renvoi vers les cadrans extérieurs.
Le pignon lanterne de cinq fuseaux et la roue de 48 dents. 48/5 ne font pas 12...
Détail du pignon lanterne de cinq fuseaux (plus l'arbre central).
Vue des roues menant aux deux cadrans extérieurs. J'ignore laquelle des roues correspond au cadran de la façade ouest du palais.
La liaison entre l'arbre de l'ancre et l'arbre de la fourchette.
La liaison entre l'arbre de l'ancre et l'arbre de la fourchette.
L'arbre de la fourchette. À droite, au premier plan, un support pour l'arbre de transmission vers l'un des cadrans extérieurs.
L'arbre de la fourchette et la suspension du pendule.
La suspension du pendule.
La suspension du pendule.
L'extrémité inférieure du pendule.
La roue de remontage de 60 dents du rouage de mouvement.
La roue intermédiaire de 45 dents de remontage du rouage de mouvement. Cette roue peut être désengrénée.
La roue de 45 dents engrène avec un pignon de 6 ailes.
La manivelle se trouve sur l'arbre de ce pignon de 6 ailes.
La manivelle de remontage du rouage de mouvement.
La détente du rouage de sonnerie des quarts.
On voit ici deux arbres en bleu. Celui du bas est celui de la détente du rouage de sonnerie des quarts et il actionne une longue bielle allant vers le fond. Celui du haut était actionné par le bras de gauche, mais pas necéssairement par l'horloge elle-même. Il y avait peut-être une possibilité pour déclencher le grand carillon manuellement et à distance.
La bielle menant de la détente du rouage de sonnerie des quarts vers celui-ci.
L'extrémité de la bielle de déclenchement du rouage de sonnerie des quarts. À l'approche des quarts, la bielle provenant de la gauche est poussée vers la droite, et au quart, elle retourne brusquement vers la gauche.
La vielle actionne un levier fixé à un bras dont l'extrémité avant (ici à droite) porte deux autres bras.
L'arbre des leviers de déclenchement du rouage de sonnerie des quarts. L'arbre inférieur porte des levées de marteaux, nous y reviendrons plus loin.
Vu de l'arbre de déclenchement. (Oui, la couleur unifiée bleue n'arrange pas grand chose. Soit dit en passant, l'auteur de cette modélisation m'a un jour dit que ma modélisation de l'horloge de Notre-Dame était aussi colorée que moi. Je pense que les horloges de Mafra auraient gagné à être au moins colorées avec des variantes d'une couleur, il n'y a pas qu'une seule sorte de bleu...)
On distingue ici en bas un arbre avec deux levées, puis au-dessus, l'arbre de déclenchement. Celui-ci porte deux bras, l'un pouvant soulever le bras palpeur (qui a un appendice dans la came à deux encoches de ce rouage), l'autre servant à bloquer le bras d'arrêt après sa libération.
Les bras de déclenchement et le bras palpeur. Celui-ci est articulé sur l'arbre situé au-dessus de l'arbre de déclenchement. Un de ses appendices bloque actuellement le bras d'arrêt (en haut à gauche). Un autre appendice est dans l'une des encoches de la came à deux encoches.
Le bras d'arrêt bloqué par le bras palpeur.
Le bras d'arrêt bloqué par le bras palpeur. Derrière se trouve le bras qui retiendra le bras d'arrêt après sa libération.
La came à deux encoches du rouage de sonnerie des quarts. Cette came se trouve sur l'arbre de la roue seconde qui fait un demi-tour par coup de sonnerie des quarts.
L'extrémité inférieure du bras palpeur repose sur le chaperon des quarts qui détermine le nombre de coups des quarts.
Le chaperon des quarts. Celui-ci porte un tenon qui sert au déclenchement de la sonnerie des heures.
Le bras qui intercepte le bras d'arrêt après sa libération.
Vue du bras d'arrêt et de son arbre. Ce bras a deux arrêts. Il y a celui par lequel il est actuellement stoppé (en bas) et l'arrêt du haut par lequel il sera stoppé après sa libération à l'avertissement. Comme pour les autres rouages de sonneries, ce rouage est déclenché en deux temps.
Le pignon lanterne de 6 fuseaux du rouage de sonnerie des quarts. Ce pignon engrène avec la roue seconde de 60 dents. À gauche, on distingue le volant de ce rouage.
Détail du volant du rouage de sonnerie des quarts et de sa roue à rochet.
La roue seconde de 60 dents du rouage de sonnerie des quarts.
L'arbre de la roue seconde avec son pignon lanterne de 10 fuseaux. En bas à droite, les deux levées de marteau.
Le pignon lanterne de 10 fuseaux de l'arbre de la roue seconde des quarts.
La roue première du rouage de sonnerie des quarts. Cette roue est munie de 10 tenons, certains d'un côté, certains de l'autre. Les quarts étaient sonnés à simples coups, mais sur deux cloches différentes.
Détail de la roue première (50 dents) et du chaperon des quarts. Le levier rouge à gauche est celui du déclenchement des heures.
Les deux levées de marteaux de la sonnerie des quarts. Ces deux levées sont sur le même axe. L'une des levées (à gauche) est liée à l'arbre, l'autre (à droite) est folle sur cet arbre.
L'arbre des deux levées des quarts. Chaque levée est solidaire d'une tirée à laquelle était fixée une tringle. Il est dommage que ces tringles n'aient pas été reconstituées dans la modélisation.
Chacune de ces deux tirées est reliée à des bascules situées un peu plus haut, sur deux arbres différents.
Détail des deux bascules des levées des quarts.
Le cylindre et la roue de remontage de 42 dents du rouage de sonnerie des quarts. Ce cylindre peut engréner avec un pignon de 6 ailes.
L'arbre du pignon de 6 ailes de remontage. Ce pignon peut être déplacé longitudinalement et engréner avec la roue de remontage de 42 dents (à gauche). À l'autre extrémité de l'arbre se trouve une roue de 15 dents. Celle-ci peut engréner avec la roue noire de 33 dents faisant partie des roues de remontage du rouage du petit carillon. De cette manière, le remontage du petit carillon peut en même temps remonter celui des quarts. En haut à droite, la roue première de 50 dents.
La roue de remontage de 15 dents du rouage de sonnerie des quarts.
Pour avancer l'arbre du pignon de 6 ailes et de la roue à 15 dents, on abaisse le levier appuyant sur l'extrémité de l'arbre.
À l'autre extrémité de cet arbre se trouve un ressort qui pousse l'arbre vers l'avant et tend à désengréner le pignon de 6 ailes et la roue de 15 dents.
La roue de 15 dents du rouage de remontage des quarts.
Vue d'ensemble du rouage des quarts.
Vue d'ensemble du rouage de sonnerie des heures (rouge). La roue de compte est au premier plan.
La détente du rouage de sonnerie des heures, déjà vue plus haut (verticalement au milieu). Cette détente est soulevée par un tenon fixé sur le chaperon des quarts.
La détente du rouage de sonnerie des heures.
La détente du rouage de sonnerie des heures. Sur l'arbre de cette détente se trouvent deux autres bras. Celui du fond sert à soulever le bras palpeur du rouage de sonnerie des heures. L'autre, devant lui, sert à intercepter le bras d'arrêt après sa libération.
L'arbre de la détente de la sonnerie des heures. À droite, un petit bras sert de butée.
La butée de l'arbre de la détente de la sonnerie des heures.
Les deux bras de déclenchement sur l'arbre de la détente de la sonnerie des heures.
Le bras d'arrêt de la sonnerie des heures. Ce bras comporte deux extrémités différentes. L'extrémité du bas est actuellement bloquée par un petit appendice du bras palpeur des heures. Ce bras palpeur peut être soulevé par l'un des bras de l'arbre de la détente. L'autre bras stoppera alors le bras d'arrêt à son autre extrémité.
Le bras d'arrêt des heures. Le pignon du bras d'arrêt a 6 ailes. Il engrène avec la roue seconde de 48 dents.
Le bras d'arrêt du rouage de sonnerie des heures. Au premier plan en bas, on distingue les deux bras de déclenchement de l'arbre de la détente.
Le bras d'arrêt et le pignon à 6 ailes engrenant avec la roue seconde de 48 dents.
Le pignon à 6 ailes du bras d'arrêt et la roue seconde de 48 dents.
La roue seconde de 48 dents du rouage de sonnerie des heures.
Derrière la roue seconde des heures se trouve la came à deux encoches. C'est le même ensemble de bras qui repose sur cette came, qui bloque le bras d'arrêt et qui sert de bras palpeur de la roue de compte. On distingue par ailleurs la détente (noire) du rouage du petit carillon. Ce rouage semble être déclenché au début de la sonnerie des heures. La roue première de la sonnerie des heures comporte par ailleurs 78 dents et engrène avec le pignon de 12 ailes de la roue seconde. Il y a 13 tenons de levée sur la roue première.
La roue première de 78 dents munie de 13 tenons de levée et le pignon à 12 ailes de la roue seconde du rouage de sonnerie des heures.
La roue première de 78 dents munie de 13 tenons de levée et le pignon à 12 ailes de la roue seconde du rouage de sonnerie des heures.
La came à deux encoches derrière la roue seconde de la sonnerie des heures. Cette roue effectue un demi-tour par coup de sonnerie des heures. Un bras portant un rouleau est solidaire du bras palpeur de la roue de compte, et la détente (noire) repose sur ce bras.
La détente (noire) du rouage du petit carillon.
La roue première de 78 dents du rouage de sonnerie des heures.
Le cylindre et la roue à rochet du rouage de sonnerie des heures.
La roue première de 78 dents du rouage de sonnerie des heures.
Le pignon de 13 ailes de la roue de compte.
La roue de compte du rouage de sonnerie des heures.
Détail de la roue de compte des heures.
Le volant du rouage de sonnerie des heures.
Le bras palpeur du rouage de sonnerie des heures.
Détail du bras palpeur avec la partie allant vers la roue de compte, celle bloquant le bras d'arrêt et servant au déclenchement du rouage.
Vue d'ensemble de tous les éléments du bras palpeur.
La levée des heures.
La tirée de la levée des heures.
La bielle verticale de la levée des heures et la bascule supérieure.
La roue de remontage de 60 dents (à vérifier) du rouage de sonnerie des heures, située sur le cylindre d'entraînement.
La roue intermédiaire de 42 dents du remontage du rouage de sonnerie des heures. Cette roue engrène d'une part avec la roue de remontage de 60 dents (présumés) et d'autre part avec un pignon de 6 ailes.
La roue de remontage intermédiaire de 42 dents et le pignon à 6 ailes.
L'arbre de ce pignon peut être déplacé.
Détail du pignon mobile à 6 ailes. Le déplacement de ce pignon permet de le désengréner.
L'arbre du pignon mobile de 6 ailes porte à son autre extrémité une roue de 22 dents.
La roue de 22 dents engrène avec un autre pignon lanterne de 6 fuseaux sur l'arbre duquel se trouve la manivelle de remontage.
Détail de la manivelle de remontage, du pignon lanterne de six fuseaux et de la roue à 22 dents.
La manivelle de remontage du rouage de sonnerie des heures.
Le grand carillon. Dans l'état actuel, le grand carillon ne semble pas déclenché par un autre rouage de l'horloge. On constate cependant que le tambour faisait un tour pour huit déclenchements, donc contient a priori huit courtes mélodies. Ce carillon était peut-être initialement déclenché tous les quarts d'heures, auquel cas les mélodies se répétaient après deux heures. Ce système de déclenchement ne semble aujourd'hui plus présent. Ce rouage est analogue au rouage du grand carillon de l'horloge de la tour Nord.
Le tambour à taquets (non visibles) du grand carillon porte la roue première de 120 dents (je pense). Cette roue engrène avec le pignon de 10 ailes de la roue seconde.
La roue première de 120 (?) dents et le pignon de 10 ailes de la roue seconde.
Derrière la roue première se trouvent un ensemble de petites chevilles qui doivent servir pour les avertissements. Il y a probablement huit telles chevilles. Par ailleurs, l'autre extrémité du tambour porte huit encoches et le tambour semble donc faire un tour pour huit déclenchements. Il contient a priori huit courtes mélodies. Ce carillon était peut-être initialement déclenché tous les quarts d'heures, auquel cas les mélodies se répétaient après deux heures. Ce système de déclenchement ne semble aujourd'hui plus présent.
Le pignon de 10 ailes et la roue seconde de 90 dents.
La roue seconde de 90 dents et le pignon de 10 ailes de l'arbre de la roue d'arrêt. On distingue l'une des encoches du bord à encoches.
La roue seconde à 90 dents et le pignon à 10 ailes de l'arbre de la roue d'arrêt.
La roue seconde à 90 dents et le pignon à 10 ailes avec lequel elle engrène.
Le pignon à 10 ailes de l'arbre de la roue d'arrêt.
L'arbre de la roue d'arrêt. Les deux bras visibles en bas permettent le déclenchement de ce rouage.
L'arbre bleu supérieur est la détente de déclenchement du rouage du grand carillon.
Le soulèvement du bras de droite de la vue précédente, ici à gauche, soulève les deux bras jaunes actionnant les deux bras au niveau de la roue d'arrêt.
Les deux arbres servant au déclenchement du rouage du grand carillon.
La roue d'arrêt du rouage du grand carillon (48 dents). La roue est bloquée par le bras qui se trouve à l'intérieur de la roue. Le soulèvement de ce bras libère la roue. Il y a deux arrêts à l'intérieur de la roue.
La roue d'arrêt porte à l'extérieur deux tenons, mais pas diamétralement opposés, alors que les butées intérieures sont diamétralement opposées. Lorsque la roue d'arrêt est libérée, la roue tourne, mais est à nouveau stoppée par le second bras soulevé lors du déclenchement qui bute sur l'un des tenons à l'extérieur de la roue d'arrêt.
Détail de la roue d'arrêt et des deux bras qui servent au déclenchement.
La roue d'arrêt et les deux bras de déclenchement.
La roue d'arrêt (48 dents), le pignon de 8 ailes avec lequel elle engrène et le volant.
L'extrémité arrière du tambour à taquet avec l'une de ses encoches. Il y a semble-t-il huit encoches.
Deux des encoches du bord à encoches du tambour du grand carillon.
Trois des encoches du bord à encoches du tambour du grand carillon.
Sous le tambour se trouve encore une encoche.
Deux encoches sont encore visibles à gauche.
L'ensemble des levées du rouage du grand carillon.
Comme pour l'horloge de la tour Nord, les levées sont quasiment toutes en double. Il y a 38 levées à gauche (au fond) et 38 levées à droite (vers l'avant). Le fait qu'il y ait deux séries quasiment identiques s'explique sans doute par le fait que chaque cloche est munie de deux marteaux. Cela permet de réaliser des mélodies plus fines. Lorsqu'il n'y a qu'une seule liaison, il faut attendre que le taquet soit passé pour pouvoir rejouer une même note. Avec deux liaisons vers une cloche, on peut diviser ce temps par deux.
Le tableau des équerres de renvoi. Il est dommage, comme nous l'avons déjà dit, que les fils de tirée n'aient pas été matérialisés. On constate qu'il y a un tableau directement au-dessus du rouage du grand carillon, un autre tableau pour le petit carillon à l'extrême gauche (voir plus loin) et un tableau au milieu. Il semble, mais c'est à vérifier, que les équerres des deux carillons renvoient (ou renvoyaient) les tringles vers le cadre central, lequel renvoyait ensuite les fils vers les marteaux. Dans ce cas, il semble que le cadre central soit incomplet. Ne devrait-il pas y avoir autant de barres que sur les autres tableaux ? Certaines barres ont-elles disparu ?
Détail des équerres de renvoi du grand carillon.
L'arrière du tableau des équerres. Il devait y avoir des fils de tirée vers le tableau (cadre) du milieu.
Le tableau d'équerres du milieu. On constate d'une part que ce tableau semble incomplet et par ailleurs que certaines de ces barres étaient à la fois actionnées depuis le grand carillon et depuis le petit carillon. Il est cependant possible que seule une partie des équerres situées au-dessus des deux carillons étaient renvoyées vers le milieu.
L'autre côté du tableau d'équerres central.
Par ailleurs, le tableau des équerres au-dessus du rouage du grand carillon est prolongé par un tableau de 15 autres équerres. Il serait vraiment utile de reconstituer plus précisément toute la tringlerie !
L'arrière du tableau supplémentaire de 15 équerres.
Pour finir avec le rouage du grand carillon, il nous reste à voir le rouage d'entraînement. Il y a d'abord le cylindre autour duquel était enroulé une corde.
La roue à rochet du cylindre d'entraînement du rouage du grand carillon.
La roue de remontage (à droite) comporte 60 dents.
Cette roue peut engréner avec un pignon lanterne de 7 fuseaux. Ce pignon peut être désengréné, comme c'est le cas ici.
La roue de remontage de 60 dents et le pignon lanterne de 7 fuseaux avec lequel elle peut engréner.
La roue de remontage de 60 dents et le pignon lanterne de 7 fuseaux avec lequel elle peut engréner.
Le dispositif à l'avant de l'horloge permettant de déplacer l'arbre du pignon lanterne de 7 fuseaux.
Détail du dispositif de désengrénement du pignon lanterne de 7 fuseaux.
L'arbre du pignon lanterne de 7 fuseaux porte une roue de 40 dents qui engrène avec un autre pignon lanterne de 7 fuseaux.
Ce pignon lanterne de 7 fuseaux (ici à droite) porte à l'autre extrémité de son arbre une roue de 36 dents.
La roue de 36 dents du rouage de remontage du grand carillon. Cette roue semble engréner avec la roue de 33 dents du rouage du petit carillon (à gauche), mais je ne suis pas sûr que cet engrènement soit correct.
Enfin, la roue de 36 dents engrène avec un pignon lanterne de 10 fuseaux.
Ce pignon lanterne de 10 fuseaux se trouve sur l'arbre de la manivelle de remontage.
La manivelle de remontage du rouage du grand carillon.
La manivelle de remontage du rouage du grand carillon vue par le dessus. On remarquera que l'arbre du pignon mobile est en biais, justement parce que le pignon est désengréné.
Les rouages à l'avant de l'horloge vus par le dessous. Le rouage du grand carillon est à gauche, avec en biais l'arbre du pignon désengréné. Le rouage en noir est celui du petit carillon, dont un pignon est aussi désengréné.
Le rouage du petit carillon. Ce rouage est analogue à celui de l'horloge de la tour Nord, mais il y a bien ici deux bras de déclenchement. Ce rouage était, semble-t-il, déclenché toutes les heures, mais cela reste à confirmer, car le déclenchement semble se produire à chaque coup des heures, ce qui n'est pas très cohérent.
Le tambour à taquets est muni de 36 levées vers la gauche (avant) et 35 levées vers la droite (côté pendule).
La roue première a probablement 96 dents et engrène avec le pignon de 12 ailes de la roue seconde.
La roue première et le pignon à 12 ailes de la roue seconde.
La roue seconde de 90 dents et le pignon de 10 ailes de l'arbre de la roue d'arrêt.
À l'opposé de la roue première se trouve un bord à encoches. Il y a apparemment deux encoches et le tambour devait faire un demi-tour par déclenchement.
L'autre encoche située sous le tambour.
L'arbre de la roue d'arrêt. Un bras bloque la roue, tandis qu'un autre bras s'apprête à la bloquer lorsqu'elle sera libérée.
La roue d'arrêt vue de l'arrière.
La roue d'arrêt et les bras de déclenchement.
La roue d'arrêt et les bras de déclenchement.
La roue d'arrêt. Il y a deux arrêts à l'intérieur de cette roue. Il y a aussi deux tenons extérieurs cette fois-ci diamétralement opposés, alors que ce n'est pas le cas dans le rouage du grand carillon.
Détail des deux bras de déclenchement.
La roue d'arrêt et les deux bras de déclenchement.
La roue d'arrêt et les deux bras de déclenchement.
Le dispositif de déclenchement qui soulève simultanément les deux bras de déclenchement.
Le déclenchement repose sur le bras qui est soulevé à chaque coup des heures. On peut se demander si c'est vraiment la bonne construction.
La roue d'arrêt (48 dents) du rouage du petit carillon, le pignon de 8 ailes avec lequel elle engrène, et le volant.
La roue d'arrêt du rouage du petit carillon.
La roue d'arrêt du rouage du petit carillon et le pignon avec lequel elle engrène.
Les levées du petit carillon. Il y a 36 levées à gauche et 35 à droite. Ces levées agissent a priori sur les mêmes cloches, comme dans le cas du grand carillon. Le fait que le nombre de levées diffère s'explique sans doute par le fait que l'une des cloches fait exception au dédoublement.
Des fils renvoyaient les levées aux équerres situées au-dessus. Il est dommage que ces fils n'aient pas été reconstitués.
Détail des équerres de la partie supérieure.
L'arrière du tableau des équerres du petit carillon. Ces équerres devaient renvoyer les fils de tirée vers le tableau du milieu, qui semble pourtant incomplet.
En outre, comme pour le grand carillon, il y a un ensemble supplémentaire de 15 barres portant des équerres.
L'arrière de ce tableau supplémentaire d'équerres.
Le cylindre d'entraînement du rouage du petit carillon. À gauche, la grande roue de remontage de 64 dents.
Détail de la roue à rochet du remontage du rouage du petit carillon.
Le cylindre d'entraînement du rouage du petit carillon.
La roue de 64 dents peut engréner avec un pignon lanterne de 7 fuseaux. Il apparaît ici en position désengrénée.
La roue de 64 dents et le pignon de 7 fuseaux vus par le dessous. L'arbre du pignon pivote sur une pièce mobile.
Comme on le voit encore ici, l'arbre du pignon lanterne de 7 fuseaux pivote sur une pièce mobile.
À l'avant de l'horloge, ce levier permet de déplacer le pivot de l'arbre du pignon lanterne de 7 fuseaux.
À l'autre extrémité de l'arbre du pignon lanterne à 7 fuseaux se trouve une roue de 40 dents. Celle-ci engrène avec un autre pignon lanterne de 7 fuseaux.
La roue de 40 dents et le pignon lanterne à 7 fuseaux du rouage du petit carillon.
À l'autre extrémité de l'arbre du pignon lanterne fixe à 7 fuseaux se trouve une roue à 33 dents. Celle-ci semble ici engréner avec la roue correspondante à 36 dents (en jaune) du rouage du grand carillon, mais c'est peut-être une erreur. Par ailleurs, la roue de 15 dents du rouage de sonnerie des quarts, ici en bleu, peut être mise en engrénement avec la roue de 33 dents, ce qui permet alors de faire remonter le rouage de sonnerie des quarts lors du remontage du rouage du petit carillon.
La roue de 33 dents engrène encore avec un pignon lanterne de 10 fuseaux.
L'engrènement de la roue de 33 dents avec le pignon lanterne de 10 fuseaux vu de haut. La roue première du rouage de sonnerie des heures apparaît en rouge.
Le pignon lanterne de 10 fuseaux du petit carillon se trouve sur l'arbre de la manivelle.
La manivelle du rouage de remontage du petit carillon.
Les rouages à l'avant de l'horloge vus par le dessus. Le rouage de mouvement apparaît en vert, celui de la sonnerie des quarts en bleu, celui de la sonnerie des heures en rouge, celui du grand carillon en jaune et celui du petit carillon en noir.
Le contenu de cette page s'enrichit régulièrement.
Dernière modification : 27 octobre 2022.