La 3D pour le patrimoine horloger

Vérités et mensonges

Avertissement : ce site n'engage aucun employeur et est établi à titre de chercheur indépendant. Il contient des critiques constructives et ne cherche en aucun cas à dénigrer. Rétablir la vérité n'est pas dénigrer, c'est le devoir du chercheur.

Pour un résumé succinct des principaux points de cette page, on pourra se reporter à ma page sur la 3D dans le patrimoine scientifique et technique.

Cette page est consacrée à l'emploi de la 3D pour modéliser des horloges d'édifice ou des horloges astronomiques. Il s'agit en particulier de donner ici des informations sur des travaux en cours, et des réflexions sur l'emploi de la 3D. Il s'agit aussi de donner des points de vues différents de ceux soit-disant officiels, qui ne donnent souvent qu'une partie de l'information, et souvent des informations inexactes. Et il s'agit de montrer l'importance de la recherche, bien négligée par les conservateurs et les restaurateurs. Aujourd'hui, ce sont la médiation culturelle et la mise en scène qui priment souvent sur l'analyse et la recherche, au point de les freiner et de condamner certaines recherches à ne jamais être faites. Des affirmations infondées deviennent des vérités et plus personne ne cherche à démêler le vrai du faux.

Je précise, à l'attention des mauvaises langues, que je ne suis pas horloger et que je ne fais pas le travail d'un horloger. Je fais un autre travail, que les horlogers ne font pas et pour lequel ils n'ont ni la formation, ni l'expérience. Il est cependant aussi utile de préciser que les horlogers ne sont pas non plus nés horlogers (et donc n'ont pas la science infuse)...

Le sujet de la 3D m'intéresse depuis les années 1990, et même avant. Dans les années 1980, je m'étais par exemple occupé de la représentation d'objets 3D filaires vus à travers une sphère de verre. Plus récemment, en 2020, j'ai réalisé un modèle 3D de l'ancienne horloge de la cathédrale Notre Dame de Paris. Cette horloge a été modélisée sur la base des relevés que j'ai faits en 2016, avec l'accord de la DRAC Île-de-France, et le modèle 3D a été mis en ligne sous la forme de fichiers ouverts (notamment au format STEP), à raison d'un par pièce, ainsi que d'un fichier indiquant la localisation des pièces (chaque pièce est dans son repère propre). Par ailleurs, j'ai aussi réalisé des animations, une application Android (voir ici mon article sur ce qui doit être une première mondiale) et fait faire une maquette à l'échelle 1/3 par impression 3D.

Comme je travaille (bénévolement et en tant que chercheur indépendant) à l'inventaire et à la documentation du patrimoine scientifique et technique, je suis à la fois du côté technique de la 3D et du côté de sa possible utilisation. Je pense donc avoir un peu de recul pour poser un certain nombre de questions ou signaler des problèmes liés à la 3D, problèmes dont les conservateurs et autres acteurs du patrimoine ne sont pas forcément conscients car ne voyant la 3D que du point de vue de son utilisation comme outil de médiation (i.e., la 3D peut servir à rendre le patrimoine plus attractif et à faire venir plus de public vers les œuvres, en les rendant moins austères).

Quelles sont les questions qu'il faut se poser ?

Il faut retenir que le plus important est d'avoir une approche globale, de ne pas regarder seulement ce qu'apporte la 3D dans un certain contexte, mais aussi de regarder ce qu'elle retire ailleurs. Les choix que nous faisons pour le patrimoine doivent être ceux qui offrent le plus de possibilités et les meilleures possibilités pour le patrimoine. Cela veut dire que la conservation, l'inventaire et la documentation doivent primer sur la modélisation, et qu'une modélisation ouverte et libre doit primer sur une modélisation fermée et discriminatoire.

Le contenu de cette page s'enrichit régulièrement.

D. Roegel

Première version en 2022.

Dernière modification : 19 mai 2024.